Entre le printemps 2022 et l’hiver 2025, une centaine d’ornithologues volontaires ont parcouru tous les recoins de Bruxelles à la recherche des oiseaux nicheurs et hivernants. La Région a été divisée en 198 carrés d’un kilomètre de côté. Pour chacun de ces carrés, un ornithologue avait la responsabilité de fournir à la coordination une estimation des effectifs nicheurs et hivernants de chaque espèce d’oiseau. Il devait aussi chercher la meilleure preuve de nidification afin d’être certain que les oiseaux nichaient dans la zone.
Le constat est contrasté. Certaines espèces progressent, notamment celles liées aux milieux humides, profitant des améliorations de la qualité de l’eau et de la gestion des berges. Mais l’Atlas montre aussi une tendance préoccupante : les espèces dépendantes des milieux ouverts urbains — friches, pelouses pionnières, terrains non bâtis — sont celles qui s’effondrent le plus. Plusieurs, déjà en recul il y a vingt ans, ont désormais disparu.
Les données publiées aujourd’hui renforcent la nécessité de revoir en profondeur le Plan Régional d’Affectation des Sols (PRAS). Pour Natagora, cette révision doit reconnaître les friches comme de véritables milieux écologiques et intégrer les continuités écologiques comme éléments structurants de la planification urbaine.
L’atlas le montre : là où la Région protège et restaure les habitats, les espèces répondent. Là où les habitats disparaissent, elles s’éteignent. Le futur PRAS doit enfin tirer toutes les leçons de ce constat.